05 Nov De l’autre côté
Je m’endormais. J’étais surpris par la volupté du lit qui, peu à peu, enfouissait mon corps dans un confort chaud et généreux. Ma tête, mes épaules et ma poitrine étaient heureuses d’être aussi lourdes, et j’avais la sensation de ne cesser de creuser l’épaisseur de l’oreiller et des draps qui m’avaient accueilli et qui révélaient des abîmes de douceur que je ne soupçonnais pas. Je continuais de plonger dans le silence des préparatifs du rêve qui plantait la scène et esquissait les images : Les premières, celles qui me venaient, j’avais appris à les reconnaître, parce que leur fixité, leur répétition...