à propos

A propos de l’auteur du blog « Dieu Impatient »

Guillaume blog littéraire dieu impatientGuillaume, passionné de littérature. Tout le temps en voyage en pays étrangers, pratiquant le taï-chi dès que j’en ai le temps, au Jardin du Luxembourg.

Les textes que vous trouverez sur ce blog littéraire sont des essais, dans tous les sens. Ce sont des exercices, de modestes exercices d’un admirateur qui doute tellement que son amour soit à la hauteur des enjeux. Ils sont donc destinés à apprivoiser l’écriture, ce dieu insatiable et impatient.

Il n’y a que des textes, il n’y aura ni photos, ni videos, ni musique. Parce qu’il est un moment où il n’y a plus que la littérature qui compte, lorsqu’elle reste la seule promesse d’une vie possible.

Certains sont les extraits d’écrits plus longs, des tentatives plus ou moins achevées de romans, la plupart sont les humeurs de l’instant, au fil des jours, avec le rêve insensé de trouver du sens.

Si vous voulez échanger avec moi : guillaume@dieu-impatient.com

 

Pourquoi « Dieu Impatient » ?

Je vous propose ce texte de Colette, le 11ième de mes dix commandements, pour comprendre la signification du nom de mon blog…

          « Écrire ! Pouvoir écrire ! cela signifie la longue rêverie devant la feuille blanche, le griffonnage inconscient, les jeux de la plume qui tourne en rond autour d’une tache d’encre, qui mordille le mot imparfait, le griffe, le hérisse de fléchettes, l’orne d’antennes, de pattes, jusqu’à ce qu’il perde sa figure lisible de mot, mué en insecte fantastique, envolé en papillon-fée…

            Écrire… C’est le regard accroché, hypnotisé par le reflet de la fenêtre dans l’encrier d’argent, la fièvre divine qui monte aux joues, au front, tandis qu’une bienheureuse mort glace sur le papier la main qui écrit. Cela veut dire aussi l’oubli de l’heure, la paresse au creux du divan, la débauche d’invention d’où l’on sort courbatu, abêti, mais déjà récompensé, et porteur de trésors qu’on décharge lentement sur la feuille vierge, dans le petit cirque de lumière qui s’abrite sous la lampe…

                Écrire ! Verser avec rage toute la sincérité de soi sur le papier tentateur, si vite, si vite parfois que la main lutte et renâcle, surmenée par le dieu impatient qui la guide… et retrouver, le lendemain, à la place du rameau d’or, miraculeusement éclos en une heure flamboyante, une ronce sèche, une fleur avortée… »

La Vagabonde, Colette. Édition « Le Livre de Poche », p.68