le Dieu Impatient

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« Écrire ! Verser avec rage toute la sincérité de soi sur le papier tentateur, si vite, si vite parfois que la main lutte et renâcle, surmenée par le dieu impatient qui la guide… »
Colette, La Vagabonde

 

15 Mar Sortir de la nuit

Je ressens le besoin chaque matin de sortir de ma nuit et, peu à peu, dissiper les ombres qui me recouvrent. Celles-ci sont souvent plus fortes au réveil. Pourtant, il y a déjà la lumière extérieure. Elle m’aide à rétablir ma lumière intérieure et il est important de les accorder : Il est important d’éclairer les parties les plus sombres en moi. Pour cela, le plus simple est de fermer les yeux et de méditer. Installé dans une position calme, je me concentre alors sur l’instant présent. Je vais observer et respecter le mouvement de la respiration en moi. En...

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13 Mar Le mal en moi

“Toutes les horreurs et les atrocités perpétrées ne constituent pas une menace mystérieuse et lointaine, extérieure à nous, elles sont toutes proches de nous et émanent de nous-mêmes, êtres humains.” Etty Hillesum, Une vie bouleversée, p.107. S’il est vrai que le monde extérieur n’est que le reflet de mon monde intérieur, alors cela revient à dire que les menaces et les sources de la souffrance que j’éprouve sont en moi. que les maux extérieurs dont je souffre, que les craintes qui m’assaillent ne sont que les conséquences et les projections de ce qui est en moi. S’il m’est un peu plus facile...

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09 Mar Une vie bouleversée

Page après page, pas à pas, j’ai suivi Etty Hillesum. La semaine dernière, un appel intérieur m’avait poussé à lire son livre, je sentais profondément qu’il répondrait aux besoins précis que j’ai en ce temps de ma vie. Ce fut le cas, ce l’est encore, après avoir refermé le livre il y a quelques jours. J’ai rencontré l’émerveillement, la grâce grandissante qui a inondé la vie de cette jeune femme hollandaise. Elle vécut la montée du nazisme dans son pays, la lente détérioration des conditions de vie, les privations de droit que l’occupant imposait méthodiquement en suivant toujours le modèle de...

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17 Fév Soleil

L’homme est debout, au sortir d’une grotte dont les ombres ne parviennent plus à l’atteindre. Il contemple le soleil levant, qui irise le désert d’ors, de rosés et d’orangers qui réchauffent toute la terre. Devant lui, entre le soleil et lui, il n’y a que le désert, quelques collines de sable ou de pierre et, plus loin, les crètes de rochers isolés. La lumière qui illumine l’aurore traverse sa longue tunique blanche qui tombe jusqu’à ses pieds. Je devine sa silhouette, fine et rectiligne, qui fait face calmement à l’univers. Ses bras sont détendus, ses mains frottent légèrement ses hanches. Tout dans cet...

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14 Fév Émerveillement

Lorsque tu auras accepté de te laisser faire avec plus de confiance que d’habitude, alors tu verras. Ce ne seront même plus les mots qui te seront utiles, ni les pensées ni les concepts. Tu n’auras plus besoin de passer d’une étape à une autre et de t’élever par degrés lents et réguliers comme tu le tentes en tes rituels quotidiens. Gratitude, confiance, accueil et amour seront instantanés et d’une simplicité si forte comme seuls les connaissent les enfants. Surtout, tu seras submergé par l’émerveillement. Celui de la beauté de la création qui, d’un coup, se manifestera en tout jusque dans les...

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20 Jan Gratitude attitude

Je me réjouis de cette nouvelle journée qui commence. Je me réjouis d’être en vie, je me réjouis d’être entouré par ceux que j’aime et qui m’aiment, qui comptent pour moi et pour qui je compte. Je me réjouis de tout ce qui est survenu dans ma vie, et j’y vois un chemin de vérité et d’amour de plus en plus éclairant. J’accepte l’inconnu et tout ce qui va survenir aujourd’hui avec confiance et, déjà, reconnaissance. Je chasse les peurs, les scénarios noirs qui paralyseraient mes pensées et mes actions. Je sais que je suis libre de ne pas renouveler les...

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16 Jan Sur ton corps

Tu venais de mourir… Je le comprenais très bien, puisque c’est toi qui me l’expliquais. Tes paroles me le disaient. Je l’ai saisis tout de suite. Alors, je n’avais plus que deux désirs, deux idées, deux mouvements en moi. Le premier : celui de te faire l’amour, encore une fois. Tu venais de mourir, ton corps était encore tendre et tiède, et je sentais ton amoureuse présence auprès de lui autant que de moi. C’était toi ou ton esprit, tu étais aussi vivante qu’avant, tu étais juste au dessus de lui, un peu de côté. Alors je suis venu sur ton corps. J’ai saisi...

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10 Jan Tout compris

Ce soir, pardonnez-moi, mais j’ai l’impression que j’ai tout compris. Je ressens tout. Plutôt que de tout décortiquer en séquences rationnelles froides et invertébrées. je vois les liens… Tout est formidablement connecté entre tous les vivants, les minéraux, les végétaux, les animaux, les humains, les anges et les astres… À cet égard, je comprends la merveille de notre époque et du génie humain qui n’avait jamais autant exploité les liens entre nous et une civilisation qui se réjouit de sa globalité villageoise… Si vous le voulez, posez-moi vos questions, je tenterai d’y répondre. Tant que l’état de grâce et de l’intuition m’habitent,...

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09 Jan Résistances (Une dent en moins)

Quelles sont nos résistances ? Nous n’y comprenons rien, avouons-le… Les tiennes, les miennes… Aimer, être aimé. Qui nous retient-il dans nos destinées ou nos attachements ? J’allais écrire que j’aimerais le savoir. Mais en fait je le sais très bien. Je l’ai lu dans les yeux des Maîtres, dans leurs livres. Leur parole résonne encore entre mes deux oreilles. Il paraît que l’ennemi principal qui m’éloigne cruellement des félicités, c’est moi. Pour toi, c’est pareil, pas besoin de chercher plus loin. C’est toi. Toi aussi. J’écris avec une dent cassée, en pleine devanture. La honte, le genre de truc qui ne s’écrit pas, sauf...

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06 Jan Les buveurs de vent

Lecteur, ne soit pas déçu… Ce n’est, encore une fois, qu’une scène de vie. Banale, ordinaire, que j’ai attrapée tout à l’heure en allant faire une course. - tu bois toujours le vent, comme quand tu étais petit ? Le bonhomme n’est pourtant pas bien grand, la vieille dame le tient par la main tandis qu’ils croisent à ma hauteur. Lui, le coeur gonflé de fierté : - oui, toujours ! je n’ai pas oublié, tu sais ? je n’oublie jamais de boire le vent ! Il est vrai que l’air est un peu agité ce matin, balayant de douceur les rues de décembre. Alors, je...

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