13 Nov Pense à moi !
Toi qui es lecteur. À cet instant. Mon complice, mon égal, mon double.
Toi à qui j’écris, parce que j’ai besoin de toi autant, j’ose le croire, que toi de moi.
Si c’est bien toi, que je recherche, et que mon coeur demande
Le sais-tu ?
J’écris et je décris le miroir de nos âmes. La tienne, la mienne. Ce miroir, c’est celui où nous plongerons. Regarde d’abord un peu : si tu te penches légèrement, tu vas te reconnaître. C’est ton visage qui frémit dans l’onde de tes rêves. Incline-toi davantage, n’aies pas peur ! Tu ne glisseras pas dans le vide, je suis là ! Je t’attends autant que toi. Les reflets que tu vois maintenant, ceux que je vois à mon tour, de l’autre côté quand je te contemple, ils sont ceux de nos deux visages qui se confondent. Tout va bien, merveilleusement bien. Je viens de dire que j’étais là.
Ce que tu vois maitenant, c’est la beauté qui se forme.
Avec un peu de chance, nous nous accouplerons pour ne faire qu’un. Nous nous abîmerons, nous oublierions tout. Nous trouverons en l’autre le regard, le mot, la phrase, la caresse qui réveille le corps et l’âme, celle qui nous sauve… La peau de l’autre, la vie qui frémit et qui fait palpiter la chair, l’eau de nos bouches…
Mon âme et mon coeur se déverseront en toi, s’inonderont de toi, se combleront de toi, se calmeront en toi. Je t’offrirai mes oasis, mes déserts. Tu pourras te réfugier, te reposer, t’oublier en moi.
Toi aussi, tu pourras t’étendre à la chaleur du vent qui souffle de mon coeur, tu reposeras ton corps contre le mien, tu baigneras tes yeux dans les miens. Comme moi, tu vibreras. Tu vivras. Tu dormiras, dans la paix. Enfin.
mailis paire
Posted at 19:38h, 13 novembreje pense à toi
Aude de CACQUERAY
Posted at 23:31h, 17 novembreJe pense à toi, moi qui te lis et aime te lire…Ecriture qui me touche souvent
Marie-Françoise DE CACQUERAY
Posted at 14:24h, 22 novembreC’est un morceau d’anthologie que vous nous proposez là.J’y suis très sensible tant pour le fond que pour la forme. Cette intimité qui existe entre l’auteur et le lecteur dépasse souvent celle que nous pouvons avoir avec nos êtres les plus proches. Et vous exprimez très bien ce besoin de l’auteur de partager avec le lecteur ce qui lui tient à coeur et qui va prendre ainsi toute sa dimension. Pardonnez ce jargon, au regard de la beauté de votre style. Merci pour ce plaisir de vous lire.