Je ne suis pas prêt

07 Mar Je ne suis pas prêt

La page blanche me fait hésiter. À quoi bon renouer avec l’écriture ? Il semble qu’elle appartient au monde des rêves que l’on ne peut que rêver. Ou dont il faudrait se méfier aussi, parfois.

Je me suis déporté, ou métamorphosé vers la spiritualité. C’est un autre monde. Plus vrai peut-être, plus partagé. Et aussi, et surtout parce qu’il y a le Christ. Je crois que je crois plus en lui qu’en moi-même. Je sais que j’existe, mais tellement inachevé, tellement hésitant… Tandis que lui, je crois qu’il est au cœur de moi et du monde et de chacun d’entre nous.

Je sais pourtant que l’écriture est mon expression la plus personnelle, la plus intime. Mais elle navigue sur des eaux insécures et incertaines.

L’écriture ! C’est elle qui me ferait chevaucher unes à unes toutes mes passions ! Celle qui me permettrait d’oser vivre, aimer, désirer… tant qu’il est encore temps ! Est-il possible de concilier le tout ? Le respect des autres, le regard du Christ et le réveil des passions ? Je ne suis pas prêt à renoncer à tous mes désirs.

Il est rassurant de s’accrocher au roc du Christ, même s’il s’agit de la pierre de son tombeau ou de celle sur laquelle il appuiera son pied, en pleine nuit de sa mort, pour ressusciter.

Y a-t-il deux modes d’accès au divin ? L’un, par l’esprit et le cheminement spirituel, celui qui me vide de moi, de mes désirs et de mes vanités, pour me remplir de sa présence ? L’autre, par l’inspiration et la poursuite des intuitions qui, souvent, se heurtent à la sagesse que la foi édifie en moi ?

Je laisse là la question pour ce soir, car je n’ai pas de réponse.

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