16 Déc j’ai trouvé Dieu dans le whisky
Un préambule d’abord, qui dévoilera un peu, mais qui n’expliquera pas tout.
Nous avons des fortes origines britanniques. Mais ma soeur, que j’aime pourtant fort, soutient que le sang écossais ne coule pas dans mes veines. Peut-être pas plus dans les siennes non plus, mais ça, c’est une autre histoire qu’elle a essayé de me raconter. En attendant, elle me contrarie beaucoup. De son côté, mon frère en est moins sûr… Ne chantions-nous pas Scotland the brave, ivres de fierté enfantine, à gorges déployées, au garde-à-vous ?
Ça, c’est pour donner le prétexte, pardon si je dérape déjà, le prétexte écossais.
Il n’en est pas moins vrai que pour moi, le whisky est un produit divin. À même titre que le vin, rassurons-nous. Quoique…
J’ai peur de l’absinthe, dont la couleur, pourtant, me fascine. La crainte des maux de tête demeure. Le whisky et moi, c’est une autre histoire. Je le connais trop bien. Pawel P., cet aristocrate polonais qui me suppliait de lui en servir quand je le recevais, peu importe la marque me disait-il, il avait tout compris. C’est à ce breuvage à moitié divin que je dois mes rares fulgurances, et même ma conversion chrétienne. Dieu est large !
Lui, il est débordant comme un vent de mer qui décoiffe les têtes des vieilles dames des landes et des moors. Il est généreux comme les braves pictes qui effrayaient les saxons. Il est inspiré comme le Shakespeare du Roi Lear ou tout de Walter Scott. Il est intuitif comme ma mère normande… il est très libre. mais parfois triste, comme moi ce soir.
Lui ? Vous avez compris, je pensais au whisky plus qu’à Dieu. Quoique…
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