Alors que monte la vague du virus, que les morts se multiplient

23 Mar Alors que monte la vague du virus, que les morts se multiplient

Alors que monte la vague du virus, que les morts se multiplient, la polémique inouïe en France sur la chloroquine est une honte, à la hauteur de la honte de ne pas avoir de masques en quantité suffisante pour les soignants et tous ceux qui sont en service-sacrifice civique, des policiers aux éboueurs ! Alors que les chinois ont testé la chloroquine à grande échelle avant de la pratiquer avec efficacité, qu’à leur tour les américains (ma fille qui habite New York m’apprend que le gouverneur de la ville, pas spécialement pro-Trump, a décidé que tous les malades atteints par le virus recevraient le traitement à la chloroquine dès demain !), les marocains, les belges, les polonais (pour ne citer qu’eux) la commandent et la produisent en masse, les autorités françaises font la fine bouche et donnent l’ordre à Sanofi d’attendre les résultats annoncés dans 8-12 semaines pour éventuellement relancer la production du médicament à base de chloroquine qu’ils ont l’autorisation de distribuer en France. De nombreux médecins pas toujours crédibles et souvent moins experts se moquent du Pr Raoult sur les plateaux de télévision.

C’est sans doute parce que la chloroquine existe déjà et qu’elle n’est pas chère à produire que ces autorités scientifiques françaises freinent des quatre pieds. Les mêmes autorités scientifiques qui ont autorisé d’aller voter la semaine dernière ! Les mêmes autorités qui sont souvent engluées par l’argent que leur distribuent les laboratoires pharmaceutiques, ici les concurrents de Sanofi ou d’autres détenteurs de la chloroquine. Laboratoires déclarant se lancer dans la recherche d’un vaccin qui, en fait, est peut-être déjà trouvé, mais qui décrochent quand-même pour ça les financements colossaux de fonds de pensions et de hedge-funds anglo-saxons, ceux qui à leur tour ont flairé le bon coup. Ils n’ont aucun intérêt qu’on reconnaisse que le traitement du coronavirus existe probablement déjà, ce qui modifierait considérablement la recherche.

Ces dernières semaines et à mesure que l’inquiétude montait, seuls « Les Échos » parmi les médias nationaux parlaient du Pr Raoult et de la chloroquine. « Les Échos » l’ont fait à de nombreuses reprises, alors que ce matin encore, « Le Figaro » traite le sujet avec une suffisance consternante.

C’est une honte. Nous avons d’immenses mérites en France, les soignants se sacrifient, et nous avons des autorités scientifiques et politiques gangrénées par les lobbies et l’argent. Je n’ai jamais adhéré à n’importe quelle théorie complotiste, que ce soit sur le sida, les attentats du World Trade Center ou d’autres histoires fumeuses, ce n’est pas mon tempérament. Mais ce qui s’étale sous nos yeux m’étrangle de colère.

Entendu hier soir du Pr Salomon, Directeur Général de la Santé Publique, représentant aujourd’hui le Ministère de la Santé : oui, les autorités ont enfin accepté d’inclure la chloroquine parmi d’autres traitements que l’on va étudier et tester dans les semaines qui viennent. Quel est le poids de l’argument prudentiel selon lequel il faut attendre les résultats de tests dans de nombreuses semaines – combien de morts d’ici-là ? – sous prétexte qu’il ne faut pas recommencer la même erreur que celle du médiator (ce que j’ai entendu sur BFM TV hier soir) ? Selon le Dr Raoult, qui est une sommité reconnue dans le monde entier à l’exception de la France (voir pourquoi, les éclairages sur ce lien de Mediapart en disent long), la chloroquine est moins nuisible que le doliprane ! En revanche, elle sauve ! Elle guérit, ses résultats – décriés par beaucoup d’autres scientifiques – sont très positifs.

Hier sur le même plateau de BFM TV, le Pr Perronne, directeur du service d’infectiologie à l’hôpital Raymond Poincaré de Garches, a fait appel à un réveil moral et à une production massive de la chloroquine. Pareil ce matin sur France Inter avec le Pr Juvin, directeur du service des urgences de l’hôpital Georges-Pompidou ! Je ne suis pas spécialiste, je n’y connais rien. Il paraît qu’il y peut y avoir des effets indésirables dans le traitement du coronavirus par la chloroquine. Mais ils semblent mineurs, à moins d’en prendre à des doses où la plupart des médicaments deviennent dangereux. La chloroquine n’est pas mortelle pour les personnes atteintes qui n’ont sinon aucun autre espoir de traitement efficace à ce jour.

Plutôt que de nous entretenir dans une psychose guerrière où nous sommes impuissants, de plus en plus privés de libertés, de plus en plus apeurés, il faut que les pouvoirs publics donnent enfin un message d’espoir, puisque l’espoir semble permis avec la chloroquine. Ils le feront en permettant l’usage et la production en masse de la chloroquine, alors que les directeurs de CHU les uns après les autres sont en train de la pratiquer sans attendre l’autorisation des autorités, mais souvent sans disposer de stocks suffisants – le même Pr Perronne disait hier que les médicaments avaient soudainement disparus des hôpitaux parisiens – ils ont été volés comme les masques l’ont été avant.

Le danger en ce moment, ce n’est pas tant le virus que la cupidité ou la lâcheté de trop de nos dirigeants. Je prie, et forme l’espoir que l’indignation sur ce sujet va gagner l’opinion entière, prenant alors une dimension telle qu’ils seront obligés de changer enfin de pied. Le plus vite possible, ça urge.

 

 

3 commentaires
  • De Sagazan Sophie
    Posted at 09:55h, 24 mars Répondre

    Et ces mêmes politiciens qui ont le droit d’être testés lorsqu’ils présentent des signes mineurs d’infection…. Ils n’ont qu’à rester chez eux en télétravail !! Dans ce même temps, à l’hôpital, ma collègue, aide soignante, présente des signes cliniques d’infection respiratoires sans fièvre,. Elle est dans l’obligation de venir travailler à l’hôpital « tant qu’elle tient debout » et elle n’a pas le droit d’être testée ! N’est-ce pas aberrant ?
    Pour quelles raison les soignant malades n’ont pas accès au test et sont dans l’obligation de travailler au contact des patients non covid et de leur collègues ?
    Pour contaminer le milieu hospitalier plus aisément ??
    Les recommandations de notre encadrement en milieu hospitalier, la semaine dernière étaient claires : » si vous êtes malade et que vous présentez des symptômes, vous venez travailler à l’hôpital tant que vous tenez debout. »
    Est-ce la peur de manquer de personnel soignant qui oblige nos cadres a refuser de tester les soignants à risque et qui leur fait tenir de telles recommandations ??
    Pour qu’elles raisons ma collègue « bronchitique » n’est pas testée ? C’est la politique de l’autruche ?? Tant qu’elle n’est pas testée, elle vient travailler ! Elle n’a pas droit au test comme nos politiciens ! Elle n’a pas droit au confinement comme tout un chacun ? Est-ce raisonnable de laisser travailler sans test des soignants malades ?? Où se trouve la logique dans ce fonctionnement et ces décisions ?
    Un soignant malade et travaillant prend le risque de contaminer des patients sains et des personnels soignants sains !
    La vie de nos hospitaliers et de nos patients a t elle moins de valeur que la vie de nos politiciens ??
    À nos risques et périls… Pour nous, soignants et pour nos patients sains !! Allons au front, peu de masques et pas de tests, mercis aux balcons ! Pour les patients, pour les soignants, des symptômes et pas de test, en première ligne, travaillons, allons au front !
    Et nos politiciens, testons les bien, ils doivent rester sains, télétravail et confinement, ils ont droit à l’isolement !
    Pour qu’elles raisons ??

  • guillaume
    Posted at 10:15h, 24 mars Répondre

    Merci Sophie !
    Espérons que cette crise soit l’occasion de corriger les graves dysfonctionnements qui s’étalent à nos yeux… Pas sûr… Seules la médiatisation et l’opinion peuvent faire un peu bouger les choses, comme c’est le cas avec la chloroquine depuis hier.
    Je pense bien à toi et te souhaite beaucoup de courage,
    je t’embrasse et tous les tiens autour de toi !
    Guillaume

  • Sophie de Sagazan
    Posted at 08:12h, 25 mars Répondre

    Merci Guillaume pour ton soutien.
    Pour la Chloroquine, une polémique de plus !
    Les questionnements soulevés par l’article sont très intéressants.
    Mettre en route le traitement de la Chloroquine pour les cas graves et sous surveillance médicale me paraît être une attitude raisonnable. Cela n’empecherait pas de continuer les recherches scientifiques pour un vaccin ou un traitement mieux adapté pour la suite, selon moi.
    Bonne journée Guillaume et prenez soin de vous !

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