30 Août Par effraction
Il faudra bien qu’elle s’ouvre enfin pour de bon, alors qui prendra la décision ? Devrais-je l’arracher de ses gonds, ou la fée maîtresse femme maternelle qui, de l’extérieur, fracassera la porte qui ferme et m’enferme et m’empêche ?
Je voudrais mettre fin à tous ces simulacres de vie, ces endormissements rituels qui m’éloignent et m’empêchent, et basculer.
Le corps des belles femmes, la gloire, la reconnaissance, l’ivresse de la vie. Tout avoir, enfin. La sagesse aussi, la profondeur, le recul, les mots qui disent. Tant qu’il en est encore temps car le temps, aussi, s’égrène. Quelle est la chape qui me retient et m’interdit, cruelle, alors que les parfums de l’ailleurs m’enivrent déjà ?
Prisonnier de moi-même.
J’en viens à souhaiter l’irruption de l’inconnu, l’effraction d’une ravisseuse, l’enlèvement en contrées inconnues comme elle et désertes parfois, quand il le faut vraiment, ou seul et livré au silence je pourrais me livrer me perdre m’abandonner à la parole qui flue et reflue sans jamais avoir encore réussi à m’arracher et m’emporter
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