12 Juil Mes pornographies
Je viens à peine de commencer. Trois, quatre billets. Et l’envie me prend d’aborder le sujet. Pas un mot depuis le début. Non, que des sujets sérieux ou frivoles, donc rien d’essentiel.
Oser ?
Quelles seraient mes pornographies ?
En réalité, je ne m’y reconnais pas, dans ce mot là, un peu comme tout le monde. Pardon de décevoir. C’est-à-dire, pas ce que vous attendez, sans doute. En revanche, ce que j’aime bien dans ce mot, c’est le franchissement. Celui de l’esprit. Du mien tout de suite, et peut-être du tien, lecteur.
J’ai lu cette semaine des lignes très intéressantes de Rainer Maria Rilke qui rapproche le désir et l’amour physique de la création artistique. En commun, l’accès au divin, à la perfection, l’intemporalité. L’un comme l’autre partagent le sommet de notre puissance créatrice. J’irai revoir, mais c’était à peu près cela. Je n’ai pas le texte sous les yeux.
Seras-tu rassuré ?
Mes pornographies, elles sont ici. Il faudrait que je le développe, que j’explique. Non, ce n’est pas l’explication qui compte, mais non ! L’exaltation, la démonstration, l’allégorie, la création… Je cherche mes mots. J’ai une seconde moitié de vie devant moi pour cela. Enfin pas tout à fait, car les forces déclineront plus tôt. Pas de temps à perdre, donc.
Trouverais-je la voie, la mienne passant par l’écriture, en osant franchir les barrières incroyables que beaucoup de nos civilisations, dites civilisées, ont érigées contre le sexe ? Je vais bien essayer en tout cas, sans chercher la provocation, la vulgarité, l’obscénité ou la sotte transparence.
Je ressens en tout cas que ce sujet est un sujet clé, pour moi en particulier et pour mon écriture. Comme pour tous d’ailleurs, plus ou moins avoué, c’est à dire pas avoué du tout pour la plupart.
Je me souhaite donc bon courage, et pas seulement non plus. Beaucoup de joies et d’émotions aussi.
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