12 Oct le Grand Bleu
Ce point dans l’espace, cette lueur qui naît et se rapproche. Il distingue quelques couleurs, du bleu surtout, du vert et peut-être du jaune. Leur clarté est merveilleuse et brutale, saisissante et inattendue.
Partant de la droite, le rayon remonte vers son visage jusqu’à lui transpercer l’oeil gauche.
Il ne ressent aucune douleur au contact de cette lumière qui l’envahit et le submerge. C’est le souffle maintenant qui, tout d’un coup, ralentit et s’inverse. Il est aspiré de l’intérieur, aussi vite qu’un gant qu’on retrousse.
Il va tomber. La vie va s’arrêter. Elle va s’interrompre pour aller dans un ailleurs creux et cotonneux.
Tout est donc possible, l’impossible aussi. Tout peut se renverser, basculer à tout moment. Tout est double. Plus rien ne sera plus jamais sûr. Le merveilleux côtoie l’inquiétant, la beauté épouse le vide, la mort tutoie ses jeunes années.
Il reviendra de ses apnées muettes et profondes. Il y retournera aussi, et découvrira toujours plus cette fusion si troublante de la beauté avec le vide et de la beauté avec le vide, perpétuellement.
louisdesagazan
Posted at 07:15h, 13 octobreCe texte me rappelle avec plaisir Le Clézio… Bien vu le gant retroussé !
guillaumebdc
Posted at 07:23h, 13 octobrec’est bien, nous avons échangé nos amabilités 🙂
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