11 Déc Une femme
Elle est en face de moi. Depuis une heure ou deux. Depuis toujours. Son visage est à quelques centimètres du mien, et c’est tout un paysage qui, peu à peu, se dévoile. Les nuages se dissipent et s’éparpillent au vent de ses rires de moins en moins forcés et de plus en plus sincères ou spontanés. Tous les voiles se lèvent et je la vois, mais elle ne le sait pas et ne le saura peut-être jamais.
Et je découvre ses beautés, ses fragilités et ses splendeurs. Tout en même temps. Alors, forcément, je tombe en amour. Une fois de plus.
Tu sais, je sais tout. Je vois tout. Tes doutes, tes ombres et tes craintes. Tes questions me touchent sans m’atteindre, elles m’émeuvent sans que j’ai besoin de les pénétrer davantage.
Je suis honoré que tu sois en face de moi, et que tu te livres progressivement, même si rien ne doit sortir du contrôle animal de self protection qui t’es bien nécessaire, comme à moi, comme à nous tous.
Ne fait-il pas nuit d’hiver, dehors ? La peur et la mort rodent, et l’amour est une promesse si creuse ou si trompeuse ou passagère…
Un petit jour se lève pourtant dans mon coeur. Les premiers rayons d’un soleil hésitant filtrent mes ombres sans me dire encore s’ils sont réels ou s’ils ne sont pas plutôt les reflets de mes rêves, ou de mes mirages…
J’aimerais m’endormir maintenant. Et qu’un ange vienne me murmurer ta réponse à mon oreille. Le même ange qui, pourquoi pas, est auprès de toi et te souffle l’espoir de l’amour et – puis-je rêver encore plus ? – de ma rencontre.
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