07 Nov Un sourire
Mon pas est si lent qu’il ne peut même soulever les feuilles mortes et mouillées qui collent au trottoir.
Et mon regard, si souvent perdu, s’accroche à tous les passants que je croise. Je le sais, on me l’a déjà dit, je le devine, ce regard trop fixe. Comme un abandon, une quête, presqu’un appel au secours.
Ce vieil homme vient de me sourire. Il semble même qu’il a hoché légèrement la tête. Pourquoi ? Qu’a t’il reconnu ? La même perte, le fantôme d’un autre ou ma tristesse ?
Merci, honorable vieillard, pour ce petit rayon d’humanité.
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