Un rêve

16 Juil Un rêve

Était-ce vous, ma lointaine cousine, en ce rêve délicieux du petit matin ?

Votre visage était au dessus du mien. Au début, je ne vous reconnaissais pas. Vous aviez vingt ans ou moins, votre beauté n’était pas celle que je vous ai longtemps connue, quand vous étiez déjà la mère de vos enfants.

Pourtant, vous vouliez me rappeler à votre jeunesse, à votre beauté. Il m’avait semblé voir, dans votre joli visage, quelques signes du temps bien cachés, pour une merveilleuse transfiguration.

Vous vous étendiez de tout votre long et reposiez votre corps chaud sur le mien. Je sentais déjà, contre toutes les pores de ma peau, les profondeurs de la vôtre. Surtout, c’était votre ventre ferme et doux et qui dansait sur mon corps. De votre regard et de votre sourire, vous me disiez la joie de sentir la promesse, déjà vigoureuse, de ma réponse.

Et nos langues et nos bouches s’emparaient de l’univers, entrant dans un ballet de fougue et d’énergie, de douceur et de ferveur, et nos âmes se déversaient l’une dans l’autre, venant, revenant, se mêlant et se mélangeant, en chantant avec force le cantique silencieux de l’amour.

1commentaire
  • lou
    Posted at 12:13h, 18 juillet Répondre

    Comment ne pas songer au jeune Werther ???
    Mais vous n’êtes pas conscient de cet esprit qui traverse tous les âges du Romantisme (et pas seulement) il me semble…
    Vous n’imitez pas ! L’amour a une palette infinie de couleurs que les Dieux nous ont offert !
    Et vous vous en servez. Avec une telle subtilité….

    Merci à vous.

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