04 Fév Trois questions
Je crois que je dormais. J’avais senti ton ombre me recouvrir ou, peut-être, t’étais-tu étendue près de moi. Ta présence avait provoqué un léger état d’éveil en moi, j’étais habitué que tu viennes ainsi me retrouver. Tu me posas une première question :
– ces textes que tu écris, où trouves-tu les idées ?
Cette question me surprit. Quelles idées ? Mes textes n’étaient encore, à cette époque, que des éclairs, des instants, des situations différentes et pas reliées entre elles, surtout des émotions que j’essayais de garder plus longtemps en les retranscrivant de mon mieux.
Ma réponse dû te satisfaire, tu passais à une seconde question :
– qu’est ce que cela te fait de vieillir ?
Je te reconnaissais bien ! Tu étais la seule à me demander des choses pareilles, ce qui souvent m’irritais ou m’embarrassais. Que pouvais-je te répondre ? Je ne voulais pas vieillir. Je ne voulais rien savoir. Je ne serai pas comme les autres et je trouverai, comme Dorian Gray, mon propre élixir.
C’est là que j’entendis la troisième question. Mais était-ce une question, une supplique ? Et nous étions si proches l’un de l’autre… Je suis incapable de dire qui a parlé, qui s’est adressé à l’autre, même nos voix se ressemblaient.
– viens me sauver !
Etait-ce toi, qui est morte déjà depuis quatre ans ?
Je me suis réveillé.
New York, blizzards et neiges
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