Tout va s’arranger

30 Avr Tout va s’arranger

Un peu de beautés, et il y aura alors un peu de douceurs au bout. C’est ce qu’on croit. En général, ça va avec, ça suit. Ou en tout cas, cela devrait. En théorie.

En pratique, c’est autre chose. L’homme est un loup pour l’homme, et Dieu est un agneau perdu dans ses pâturages célestes.

C’est ce que j’ai compris à la Sorbonne, quand j’essayais la philosophie. C’était d’une écriture hâtive, griffonnée sur un mur d’une de ces toilettes douteuses qui s’arrachaient de l’ombre des fonds d’interminables couloirs : « Dieu est trop haut et la France est trop loin« , citation empruntée à l’un des poètes de la Pologne martyre du XIXème siècle, Oscar Milosz. Je n’ai pas vérifié, mais je trouvais cela poétique et tragique. Ça collait à cette idée que je me faisais du charme où nos frères slaves excellent. Je le sais, je les ai beaucoup pratiqués depuis, beaucoup plus que vous, je les pratique encore.

Mais en terme de douceur, je n’ai pas mon compte. En beauté non plus. Il n’y a que l’écriture qui me rapproche et m’offre ses perspectives. Ses pays, ses parfums et des courbes moins affolantes que celles des plus belles, sans doute, mais plus sûres : celles que j’ai sous la main, entre ce clavier et mes doigts qui s’enlacent et voudraient danser comme Solal et Ariane.

Je voudrais écrire, encore plus. Et tout avoir avec l’écriture. Significations, intensités, poésies, douceurs, femmes et beauté. Alors j’écris, je vais retourner à ma chauve-souris qui se languit de moi. Tout va s’arranger.

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