15 Jan Suis-je mort ce soir ?
Blue or black monday. Il paraît, selon des statisticiens corrompus par les agences de voyage anglaises (on les comprend), que notre lundi d’aujourd’hui est le pire de l’année. Le pire des lundi, mais pas seulement. Le pire de tous les jours de la semaine inclus.
La lumière qui pisse au dehors, les comptes bancaires qui saignent, l’été qui ment, les rêves qui fuient, les humains qui déçoivent ou qui mentent, aujourd’hui encore plus que d’habitude, lamentablement…
Alors, suis-je mort à mon tour ?
J’ai l’impression ce soir que mes illusions, mes idéaux et mes rêves se sont fracassés plus que jamais.
Et voici que je n’ai plus rien à dire…
J’ai relu les quelques lignes au dessus. J’ai l’impression d’avoir tout dit.
La seule promesse en cette heure, c’est dehors. Par la fenêtre, elle s’annonce déjà. La nuit mystérieuse, ses rêves plus puissants encore, ses créatures dénudées et offrantes, ses pistes de ski, ses trêves jusqu’au jour blafard et morne. Entre deux arrêts en train ou en avion, pourvu que j’attrappe la correspondance.
Je n’ai pas la force d’aller voir si les étoiles sont déjà accrochées là-haut. La fatigue du jour, le doute que les nuages de janvier aient libéré le ciel. La crainte que la pluie et le bruit de la ville me giflent au visage.
Mort ?
Attend….. lui dis-je. Attend cette nuit. Tout est possible. Tout arrivera, tout se transformera.
La vie est un miracle, dotée d’une éponge miracle qui efface tout chaque nuit et promet, pour peu que tu tiennes à tes rêves, que le bonheur est possible.
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