Remercier Gonzague

03 Oct Remercier Gonzague

Connaissez-vous Gonzague ? En fait, je sais trop bien que non, il m’a tout dit. Je connais presque tout de lui, je sais donc qui le connaît un peu et surtout que vous ne le connaissez pas. Gonzague n’a pas de secret pour moi. Enfin, c’est ce que je crois…

Gonzague gagne à être connu. Lui en est persuadé, je le suis aussi. Il est un être ardent, généreux, fougueux, passionné. Il sait être attentif et délicat. Il est attentionné : son souci est toujours de servir avant de se servir, ça je le sais aussi.

Gonzague est un être qui porte le doute en lui. C’est paradoxal, tant je sais quelle est sa force et sa vigueur lorsqu’il se sait vivant et aimé. Mais lui ne le sait pas, pas assez. Je crois qu’il perd la plupart de son temps et de sa vie, endormi sur lui-même comme un oiseau mouillé et grelottant de froid sur sa branche.

Car il lui est arrivé d’être vivant et aimé. Trop rarement selon lui. Je suis le récepteur navré de ses confidences. Je suis son consolateur quotidien. Je sais que ses désolations et sa solitude sont trop fréquentes, ses joies sont trop rares.

Moi qui le connait mieux que personne, je sais qu’il est porteur de beauté, de reconnaissance, de plaisir et même de volupté. Comment vous dire ? Gonzague est un hymne à la création !

Et pourtant, il vit dans la honte.

Moi qui connais sa splendeur et sa force, sa capacité à distribuer plaisir et bonheur autour de lui… je ne comprends pas.

Gonzague vit caché, déprécié. Il ne sait pas que ses désirs, tous nos désirs, tous nos rêves sont respectables. Qu’il ne faut pas les broyer au moulinet des conventions ou des peurs…

Nos désirs ne sont-ils pas les miroitements des vagues au soleil ? Elles ont besoin de lumière pour briller, et c’est dans la clarté que nous prenons conscience que nous sommes la vague qui fait partie de la mer.

Lui qui pourtant sait tout des codes sociaux que je lui ai appris, j’aimerais qu’il s’éveille, qu’il les ignore enfin et qu’il rêgne…

Vient-il d’une autre planète ? Il ne s’y retrouve pas… Pour lui, c’est comme si on voulait cacher le paradis, lui qui voudrait tant le partager avec tous. Oui, Gonzague est un être vrai et illuminé, mais il ne sait pas marcher sur la terre.

Ce n’est que la semaine dernière que j’ai définitivement compris. C’était à la chance d’une belle rencontre, et non au hasard qui n’existe pas. J’ai vu sa beauté, cette divinité si perceptible en lui et qui peut tant révéler celle des autres.

Ce soir, je lui rends un hommage particulièrement vibrant. Je sais qu’il aimera. Une immense gratitude, la reconnaissance fière et juste enfin pour tous ses mérites, toute sa puissance, toute la beauté et le rêve qu’il m’offre plus que tout au monde.

Merci Gonzague ! Et pardon pour tout ce temps perdu ! Maintenant, je te le promets, c’est l’éternité  divine qui commence.

Gloire à Gonzague !

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