29 Juin Passion du Christ
C’est cela du christianisme qui demeure en moi. Cette nuit d’agonie du jeudi au vendredi, puis ce pied posé en enfer, comme celui appuyé au fond de l’eau sur le sol, pour remonter à la vie.
Cela fait longtemps que je n’ai plus de religion. Je crois à la spiritualité, comme en un flot immense et puissant contenant toutes les forces, les énergies, les beautés, l’amour peut-être. Mais je préfère suivre mon cours, sans épouser le confort des courants que veulent imprimer telles ou telles religions humaines qui veulent ériger trop de rives, diriger trop le cours.
À beaucoup d’égards, le bouddhisme m’attire. Cet apprentissage de la sérénité, du détachement, l’unité plus forte aussi entre le corps et l’esprit, je crois.
Ce qui est le grand échec du christianisme. Du moins, celui qui nous a été transmis ces derniers siècles, et dans lequel l’Église s’est enlisée dans l’aveu tardif de ses propres péchés.
Il reste une dimension du christianisme qui continue de me tenter… Cette passion du Christ, cette dimension de l’amour qui surpasse tout, qui nous dépassent tous. Jusqu’à poser son pied en enfer.
L’Évangile est un message révolutionnaire, c’est aussi et avant tout un message d’amour qui peut aller jusqu’au sacrifice de soi-même pour l’autre.
Les ténèbres avant la lumière. Le pardon. La souffrance avant la joie. C’est ici que je trouve, déjà, mon intuition de ce que doit être l’Art.
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