17 Jan Mauvais temps ?
Ces soleils ardents qui baignent tous les souvenirs de mon enfance, et que me rappelle l’esplanade du Louvre éclatante sous un ciel azur. Elle est sous mes yeux, côté Est, face à Saint Germain l’Auxerrois, dans sa minéralité pure et cruelle, qui ne retient aucun parfum, aucune des senteurs qui harcèlent ma mémoire.
Ces soleils ardents, plus pour moi ? Le temps d’aujourd’hui, toujours insaisissable comme celui d’hier ? Combien de temps encore pourrai-je me consoler avec des promesses de lendemains enchantés ? Car lui, le temps, il continue sa course folle. Il n’est pas pour moi, il n’est pour personne, il n’est que pour lui. Pas pour rien si les théologiens nous rassurent en nous promettant des paradis où, justement, il n’est plus. Disparu, anéanti, vengé définitivement…
Mon enfance a baigné dans la joie et l’émerveillement. C’est grâce à toi, sous le sol maintenant, flottant dans tes derniers vêtements qui ont du perdre toutes leurs couleurs, depuis. M’as tu trop donné, que je ne puisse le retrouver et ne cesse d’errer?
Là où tu es, si tu es encore, pense à moi. Aide moi si tu le peux. Je ne peux attendre cette éternité douteuse.
Paris, rue Saint Honoré, côté Rivoli
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