21 Nov Matin de grâce
Ce matin, l’Éternel et tout puissant guettait à ma porte. Les vagues de paix du sommeil m’irriguaient peut-être encore, à moins que la clarté du ciel n’ait aspiré les nuages de mon esprit. Il me semblait que j’offrais moins de résistance et que le Seigneur pouvait rayonner de toute sa présence et de sa douceur en moi. Lui, toujours prêt, toujours aux aguets.
Il me suffisait alors de fermer les yeux, ou de contempler son icône illuminée d’une modeste bougie. Les longues respirations étaient plus fluides et plus denses à la fois. La paix et l’amour circulaient en moi. Mes pensées galopaient quand-même, elles cavalaient comme un chien inquiet et joyeux à la fois, courant loin devant ou loin derrière son maître. Je les laissais partir comme des souffles, je savais qu’elles ne dissiperaient pas la beauté de son visage.
Un instant, j’avais le sentiment qu’Il m’élevait avec Lui. Il me montrait une mer de nuages qui défilaient sous le ciel pur d’un espace infini et immuable. Je saisissais alors la vacuité de mes inquiétudes, autant que la certitude de l’éternité. Il ne fallait qu’un instant pour que je reconnaisse cette paix et cet amour enfouis dans mon coeur comme au coeur de toute la création.
Doucement, je sortais de ma méditation, emportant en moi cette présence au dessus de toutes les autres, celle que je voudrais garder pour toujours ou, au moins, le plus loin possible le long de ma journée. Jésus, que ma joie demeure !
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