L’Érotisme dans l’Art, et pas seulement

13 Jan L’Érotisme dans l’Art, et pas seulement

Acheté tout à l’heure le – très bon – cahier spécial du Nouvel Obs sur « L’Érotisme dans l’Art ». Feuilleté, et surpris de découvrir notamment cette heureuse pratique de contourner l’interdit qui parcourt l’histoire de la peinture, depuis la Renaissance. Il s’agit de ces nombreux tableaux qui peignent Vénus ou « Léda et l’empire des Cygnes », où des déesses sont aux prises avec des cygnes au cou phallique et aux forts désirs de conquête de leurs merveilleux corps féminins. Ils l’ont tous fait : Rubens, Véronèse, le Tintoret, Delacroix, Manet, Boucher, Géricault, Dali… Je l’ignorais mais, sorti de la philosophie et de la littérature, ma culture est crasse.

Depuis toujours, une voix monte en moi au spectacle de scènes érotiques ou de nus artistiques plus ou moins suggestifs : « ils ont raison« . Ceux qui célèbrent la divinisation du corps et des plaisirs du sexe : les plus beaux joyaux de la Création !

Une éducation puritaine et catholique m’a longtemps empêchée. Et je suis pudique et timide. Pourtant, la générosité de la poitrine d’une fille au pair qui avait charge de me garder, enfant, m’avait bien orienté. Et il y a un aussi bon côté à cette éducation, paradoxalement. C’est la volupté ressentie dans l’interdit, dès qu’il est franchi. C’est une belle compensation.

Il y a quelques jours, je revenais d’un séjour au ski dans un car affrété par quelques bonnes familles parties célébrer ensemble les fêtes de fin d’année dans les montagnes autrichiennes. Pour divertir les enfants des longues heures de route, des films étaient régulièrement projetés. Ils n’étaient pas toujours bien choisis. J’ai sans doute été le seul à m’étonner de l’absence de réaction que suscitaient de nombreuses scènes de violence, tandis que quelques scènes de sexe très édulcorée provoquaient la gêne et la honte générale. Pourquoi ? On laisse passer la mort, pas l’amour ?

Pour se justifier, les grands m’auraient affirmé que le diable est toujours prêt du bon dieu, et les petits n’auraient pas su quoi dire. Mais n’avons nous pas tout inversé ?

Un peu sur le même registre, la France et le monde occidental ne cessent, depuis trois jours, de dégorger d’indignation aux révélations d’un président volage. Moi, je trouve cela pas mal, qu’un homme qui a tout ait pris de tels risques simplement pour une belle compagne. Quoi ? Le plaisir ne serait permis que dans les musées ? Il n’y aurait que Solal qui, dans les livres, aurait le droit de tout tenter ?

Puisse ma plume me guider vers les plus belles célébrations de l’amour humain ! Ce blog n’est qu’un brouillon, qui touche des sujets qui méritent d’être beaucoup plus « travaillés ». Et je rêve déjà de mille étreintes et de corps enflammés et d’inspirations aussi passionnées!

Paris

2 commentaires
  • Lou Ferreira
    Posted at 19:39h, 13 janvier Répondre

    Vous lire est un décidément un régal…
    Tout sonne juste à mes sens. Merci à vous

  • Marie de Wezel
    Posted at 10:36h, 16 janvier Répondre

    L’amour, le grand malentendu…

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