Joue contre joue

24 Juin Joue contre joue

Ce ne sont pas des sanglots, c’est une explosion qui s’annonce alors que sa bouche dessine déjà un cri qui ne sort pas… et vient l’instant tragique, celui que son père craint toujours : le chagrin est tel, la crainte de la douleur si forte que le spasme survient… son souflle se coupe, un silence brutal et inquiétant éclate…

La terre s’est arrêtée de tourner et son coeur avec… comme à chaque fois, il la prend dans ses bras et la serre fort contre lui… il faut toujours un temps de respect, celui qu’il faut donner aux colères, car c’est toujours ainsi qu’elle réagit à l’imprévu, à la chute ou à l’adversité lorsqu’ils se liguent contre elle… quelques secondes à chaque fois… mon dieu que ces secondes sont longues…

Et vient la délivrance, le cri qui libère la poitrine et appelle le souffle ! Alors le vent s’engouffre dans son coeur, ce sont des alizés bruyants et frais qui élargissent l’espace tandis qu’il peut se remettre à vivre lui aussi à coups de respirations nerveuses et rassurées…

Elle en profite peut-être, avec sa voix stridente et ses lèvres merveilleusement mouillées, elle allonge de longs baisers de pleurs qu’il embrasse de bonheur à son tour contre ses joues tendres et profondes et charnelles, là où elle sent tellement bon…

Alors, la joie d’être père ne peut être dépassée.

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