02 Fév Je m’endors
Je m’endors. En éclaireurs, des images dénuées de sens défilent dans ma tête, je décroche peu à peu. Tiens, ces prises de courant que je ne cesse de pratiquer en ce moment, chacune à son tour… Je n’avais jamais été frappé à ce point par leur différence: l’américaine, un peu ridicule et fragile, l’anglaise, prétentieuse et démesurée, l’européenne, ses deux tiges simples et fines qui s’enfoncent dans les murs plus profondément que les deux autres. Ma pensée s’est arrêtée longtemps sur cette constatation, sans pouvoir en retirer le moindre enseignement.
Mon imagination est partie ailleurs, je continue de décrocher. Le peu qui me reste de conscience se réjouit, je vais pouvoir enfin rattrapper mon jet lag. Je vole au dessus de nuages, déchirés par endroits par les crètes des montagnes blanches et de grattes-ciel illuminés. Je ne sais plus très bien qui je suis et où je suis. Les images s’accélèrent et ne s’arrêtent plus. Je ne suis plus moi-même. Ça y est, je pars.
Glencoe, pas très loin de Chicago
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