Gratitude

14 Avr Gratitude

Trouver la paix, tu as l’impression que c’est le plus difficile. C’est pourtant le plus simple, le plus facile. Il te suffit de fermer les yeux et de chercher quelques instants de silence. Tu commences à écouter ta propre respiration et, ce faisant, tu remarques que celle-ci se ralentit. Et tu entends alors les cristaux de l’air que tu inspires. Soyeux et doux, ils parcourent ton corps, creusent ta poîtrine, comme une longue caresse. Un souffle qui dénoue tous les noeuds de ton âme, et qui les détache longuement dans une expiration délivrante. Et ce mouvement, tu sens qu’il est infini, qu’il a toujours été et qu’il sera encore, au delà de ce moment. Tu comprends que ce souffle, c’est l’amour. Il circule en toi et autour de toi depuis la nuit des temps et pour l’éternité.

Il s’agit d’une simple reconnaissance de ta part, de ce qui a toujours été et qui te dépasse le plus naturellement du monde. Il n’y a plus rien d’autre qui vaille, pour cet instant, que la paix qui t’envahit. Elle te console et te réjouit. Tu écoutes ton coeur, et tu sais qu’à chaque battement correspond quelqu’un que tu aimes, que tu as aimé, que tu aimeras. Tu ne laisses pas parler la peine ni la douleur, tu les recouvre de ton souffle silencieux et de plus en plus profond.

Tu sais à cet instant que la vie est un don merveilleux. Tu ressens une immense gratitude, comme un filet que tu jettes sur toute ta vie, ton passé, ton présent et ton futur, aplanissant toutes les peurs et toutes les haines. Il n’y aura plus que l’amour.

Il en est de même quand tu te retrouves en pleine nature et que tu la contemples. Avec tout le bonheur que tu ressens devant un tel spectacle, tu n’es pas spectateur, tu es acteur. Autant que cette branche lourde de ses premières feuilles au printemps et qui, là-bas, se balance au vent. Autant que la vague qui s’étale sur le sable ou que l’oiseau qui fend l’air. Dis-toi que tu ne découvres rien de nouveau. Dis-toi encore que l’apaisement et de la gratitude que tu ressens, c’est parce que tu te réconcilies avec la vie, avec l’énergie, avec la beauté, avec toi même. Dans ta mère nature, toi qui es poussière, et retourneras poussière, une poussière glorieuse et éternelle  dont le corps ne périra plus.

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