« La victoire en soi » de Françoise Bitton – Note de lecture

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Note du lundi 31 août 2015

J’ai eu le plaisir de rencontrer Françoise Bitton récemment. Je viens de lire son histoire : “La Victoire en soi”: un témoignage poignant, le sien, celui d’une femme qui a vécu une grave maladie.

 

Françoise Bitton a subi, affronté, accepté et surmonté un cancer. Son récit est une formidable leçon de vie, d’une dimension humaine et spirituelle d’une profondeur que j’ai rarement rencontrée. C’est pourquoi je le crois destiné à un grand public : aux malades, aux convalescents, bien-sûr. Mais aussi et surtout à tous, les bien et moins bien portants, les jeunes, les moins jeunes.

 

Car il y a les maladies du corps, il y a les maladies de l’âme. Ce qu’elle appelle le “mal à dire” (p.37), qui ne peut être guéri que par “le dire des maux, le partage (qui) ont le pouvoir magique d’alléger les souffrances” (p.44)

 

Nous sommes tous atteints par des souffrances, des blocages, des peurs qui nous empêchent d’atteindre le bonheur.

 

Avec souvent beaucoup d’humour et de sincérité, Françoise Bitton nous raconte la métamorphose qu’elle a vécue d’une écriture souvent rapide, légère malgré le sujet, et souvent poétique : “j’aime beaucoup la mer en hiver. La plage déserte flirte très souvent avec le regard changeant du ciel.” (p.21)

 

Elle sait particulièrement bien échanger avec les regards du ciel : Douée de dispositions exceptionnelles, elle va découvrir que nous portons en nous l’héritage d’un patrimoine non seulement génétique mais aussi spirituel : Je sais pour l’avoir vécu et expérimenté que nous sommes tributaires de mémoires, celles de nos ancêtres, celles de notre âme ? celles d’un inconscient collectif ? …” (p.133)

 

Nous suivons les peurs, les souffrances physiques et morales qu’elle va surmonter les unes après les autres : “ce n’est que par la suite que j’ai compris que cette maladie était utile à mon évolution et que l’éradication du cancer allait me conduire sur le lent chemin de la rédemption.” (p.30)

 

La clé de cette rédemption, elle est dans l’acceptation de ce qui est, le choix de ne pas se dire la victime de ce qui nous frappe, et celui de réagir en chassant “les prédateurs, les pensées noires, (…) Elles sont comme des souris voleuses qui absorbent l’instant et nous privent des richesses du moment.” (pp.30 et 33). Et nous suivrons tout au long de ce livre la dératisation salutaire de notre esprit. Pour nous libérer, nous sommes invités à accepter ce qui est, à vivre au présent, à savoir lâcher prise pour donner libre cours aux multiples énergies créatrices de la vie.

 

Parsemé de citations de grandes consciences comme Teilhard de Chardin, Albert Einstein, Charles Péguy ou le Dalaï Lama, ce livre enseigne une grande sagesse de vie révélée par l’épreuve : “Je suis très heureuse de constater que la maladie a fait voler en éclat mes certitudes.” (P.88)

 

Une sagesse qui préconise la méditation, dont j’ai trouvé la pratique très inspirante : “Chaque matin je parle avec toutes les cellules de mon corps en imaginant que les sept couleurs de l’arc en ciel illuminent chaque partie.” (pp.124-125).

 

Une sagesse éclairée d’intuitions étonnantes, comme celle de rapprocher les dieux de l’Olympe et le Dieu de la Genèse. Françoise Bitton a étudié ce sujet et écrit un livre salué notamment par André Chouraqui : L’homme dévoilé, le Zodiaque et la Genèse en miroir.

 

Je rends hommage à l’auteur et à ce livre, à l’énergie, à la volonté de transmettre un message de confiance en l’homme et de paix que portent la force et la vérité du témoignage : “Je veux témoigner que la victoire est en soi quelles que soient l’épreuves subies.” (p.149)

 

Un message d’espoir aussi pour notre siècle commencé si inquiétant et riche en même temps de promesses : “J’espère de tout coeur que notre siècle prendra l’Homme dans sa globalité afin de l’aider à devenir maître à part entière de sa destinée.” (p.96)

 

Éditions Arcadia

Site de Françoise Bitton

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