Un aria de Bach

30 Nov Un aria de Bach

Mes pas sonnaient sur le trottoir. J’ai bientôt senti, je les voyais presque, des vibrations qui s’élevaient vers le ciel. Elles étaient poussées par un orchestre joyeux. Je finissais ma promenade sabbatique, celle qui sert à chasser les fatigues de la semaine et les botter avec les feuilles mortes dans le caniveau.

Quelques notes étaient revenues en tête. Un aria de Bach entendu plus tôt ce matin m’accompagnait et me mettait en joie.

J’ai tout de suite retrouvé ma propre joie, celle que je vis depuis peu et au quotidien. Celle de l’écriture, de ce blog. Je suis comme un grand gosse qui découvre avec merveille les promesses de la Ferrari qu’il vient finalement de s’offrir. Il en avait rêvé longtemps, mais il n’osait pas. Maintenant, chaque pression sur la pédale l’emporte et l’enivre, et la vitesse grandit.

Joie et liberté. Tout me paraît possible et accessible. L’écriture me délivre, je peux exprimer et donner. Aimer les belles femmes, puisque c’est probablement, comme le disait le grand Céline, la seule raison valable de l’existence. Et leur dire leur beauté, puisque je crois avoir reçu ce don, à la naissance, de les savoir belles et de les magnifier. Sans prétention, la Ferrari c’était une image. Et avec beaucoup de doute, toujours. Aurai-je le courage des grands timides ?

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