Sous le plat de vos paumes

25 Jan Sous le plat de vos paumes

C’est l’image qui me hante depuis quelques jours et que j’essaie de chasser, avec ces seules lignes comme tentative. Puisqu’il est clair que plus rien, dans ma vie, ne se déroulera de majeur hors de l’écriture et de la lecture. Ils restent les seuls mediums, je voudrais éliminer tous les autres et ne garder, pour subsister, que les moyens quotidiens qui s’imposent.

L’écriture comme seule parade, donc.

Cette image, c’est celle d’une paume. Est-elle géante ou multipliée ? De toutes mes forces, je tente de remonter à la surface et, enfin, aller à la rencontre de l’air et des embruns, et sauter dans les rayons du soleil. Comme un dauphin.

Et je vois des mains qui s’agitent et cherchent à m’empêcher d’affleurer au dessus de l’eau. Ces mains qui me sont tendues ne sont pas si amicales. C’est ce que je disais avant hier je crois. Les doigts sont étirés, la paume ouverte au maximum, pour que rien ne puisse passer.

Je cherche la faille, la rupture. J’ai le sentiment que cette muraille plate ne tiendra pas longtemps, que mon élan est trop fort et que rien ne l’arrêtera plus. Je ne dois donc pas faiblir dans l’effort, me convaincre que mes forces sont réelles et, pardon pour ce mot horrible, suffisantes.

Paris

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