23 Août D’une poignée de sable…
J’ai frotté la poignée de sable que je tenais dans ma main… Des gouttes d’or et d’éclats de lumière s’échappaient de ma main et coulaient vers le sol dans un silence encore feutré et discret.
J’ai relevé la tête et regardé droit devant moi. Le soleil écrasait l’horizon. Il m’a fallu fermer les yeux tant la clarté était forte. Juste à temps, avant d’être entièrement ébloui, j’avais reçu le bleu de la mer en pleine face.
Il m’a fallu fermer les yeux, et je suis resté immobile…. Transi par la beauté violente que je venais de recevoir. j’entendais les vagues s’étaler sur la grève avec de plus en plus de force. J’écoutais le vent chaud et léger qui refluait au large, accompagnant la mer qui revenait avec vigueur, repartait, revenait, repartait et revenait encore, en s’enlaçant d’amour avec la plage.
L’autel s’était dressé, entre l’eau, le sable et nos corps enlacés dans les reflux de l’eau… J’étais îvre de joie, je lisais dans les nuages ce que j’ai toujours cru à Camus et qui appartient à Gide :
« Il ne me suffit pas de lire que les sables des plages sont doux ; je veux que mes pieds nus le sentent…”
J’étais déjà en éternel été
Aude de CACQUERAY
Posted at 22:53h, 23 aoûtSilence
Ecoute
Lumière
Joie !