Concupiscences

30 Mai Concupiscences

Il y avait quand-même un peu de vie, quelque chose qui ressemblait à une rencontre et à un don de soi. Même si elle se réduisait à la celluloïde glacée de la photo, au verre transparent de l’écran, ou aux tendresses minutées d’une professionnelle.

Faute de mieux, Mikolaj Mikolaevitch s’offrait des petites joies. Rien de tel, malgré tout, que de plonger en nudité, celle des belles. Ces femmes, toutes beautés en surface, ne glorifiaient elles pas un instant la maternité, la féminité et l’altérité assumées, offertes, partagées ? Ses regards, ses plongées et les touchers intimes, solitaires ou tarifés, c’étaient des miettes de paradis.

Pour quelques secondes d’apnée, quelques frôlements. Il goûtait alors aux îvresses, aux fausses promesses, qui le maintenaient debout, un peu plus loin, un peu plus longtemps.

Le feu d’artifices durait peu, c’était surtout l’attente et la montée qui comptaient. Car ensuite, il regrettait le sperme tiède et triste tandis que le vide et la solitude, de nouveau, très vite, l’envahissaient.

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