Start-Ups & Brain Storming

28 Sep Start-Ups & Brain Storming

Nous avons été invités à passer la journée en cénacle.

D’un côté, un gros investisseur industriel à l’affut des dernières trouvailles technologiques. De l’autre, quelques start-ups triées sur le volet, venues présenter leur concept et, pourquoi pas, remporter le gros lot.

Le tout en grande discrétion : nous sommes au Lab, pas un dans un de ces bureaux flambants neufs que ce géant mondial de l’informatique occupe dans les quartiers d’affaires de Munich toute proche, comme dans toutes les autres grandes villes occidentales et asiatiques. Non, un bâtiment quelconque et sans âge, au fond d’une petite zone industrielle égarée en pleine campagne, à trente kilomètres à l’est de la ville. À l’intérieur, les consignes de sécurité sont drastiques : nous sommes attendus à la réception et guidés jusqu’à la salle de conférence par un cadre supérieur aussi affable que prévenant. Le même qui nous accompagnera toute la journée, et qui nous demande d’avoir la gentillesse de ne jamais nous déplacer seuls dans les locaux.

C’est dans les bouchons qui encombraient la sortie de l’aéroport que nous avons appris du chauffeur de taxi que la ville célébrait l’Oktober Fest, et nous ne le savions même pas en venant. Nous quitterons Munich ce soir sans en avoir rien vu et presque avec regret : les anecdotes des participants de la journée, qui pour la plupart avaient été plus clairvoyants que nous en arrivant la veille, ne manquaient pas de détails ou de sous-entendus promettant de grands plaisirs.

Présentations très ennuyeuses toute la matinée, pour nous convaincre de collaborer en montrant des exemples de réussite, dans une langue de bois aussi admirable qu’assommante. Notre tour viendra l’après-midi. Nous tentons de réveiller un peu la salle, sans nous préoccuper des enjeux. N’avons-nous pas d’autres fers au feu ?

Je n’ai quasiment rien écouté de la journée. Au delà de notre propre présentation et du networking qui grouillait dès que les pauses nous propulsaient dans les couloirs, je ne me souviens de rien d’autre. Si, quand même une chose. Ce décalage entre les gestionnaires et les créatifs, les rapaces et les drôles, le creux et le souffle.

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